[Romance][Violence]Toi ou lui

- Vite, dépêche-toi ! me criai sans cesse Léo.
- C'est bon, j'arrive, as-tu déjà essayer de courir avec des talons de 12 centimètres ? lui répliquai-je.

Bon commençons par le commencement. Je m'appelle Rashel, j'ai dix-sept ans, je vis dans le centre de New-York, à Manhattan. Mes parents sont alcooliques et ma seule sœur est morte dans un assassinat.
J'ai un frère de dix-huit ans, Léo. Il veut devenir exorciste. Un fou. Tout le monde au lycée l'aime (il a redoublé), l'idole. On le décrit : "Beau comme un dieu.". C'est sur, il n'a rien de l'écoeurant jeune homme les cheuveux gras, les lunettes rondes, sales à l'Harry Potter. Léo a les cheuveux noirs tels les plumes d'un corbeau, les yeux bleus ciel comme moi et c'est bien là que s'arrête notre ressemblance. Il porte les cheuveux coiffés-décoiffés légèrement ondulés tandis que mes cheuveux sont lisses et longs. Je suis grande (1,80 mètre, rendez vous compte) et lui fait 1,85 mètre. Je suis sexy. Je m'habille de manière provocante, toute de noir et de rouge vêtue pour faire ressortir ma peau blafarde et ma personnalité "vampirella". Il a le look "BCBG" ténébreux, ce qui lui vaut la réputation d'un beau rebelle.

Je ne me sépare jamais de lui, car je l'aime. Et oui, c'est comme ça, je suis inceste. C'est réciproque. Nos parents n'en savent rien, évidement. De toute manière, si on leur aurait dit, ils l'auraient oublié le lendemain.

Notre sœur est morte car Léo l'a tué. Quand j'ai dit qu'il était fou avant, c'était justement parce qu'il veut devenir exorciste. Ce soir, comme tous les soirs d'ailleurs, Léo et moi sommes allés dans une boîte de nuit. Seulement, ce soir-là, dans notre boîte de nuit habituelle, la "Moon-Night", il n'y avait personne.. Si il y avait une fille égorgée toute seule. Ça, nous en avons l'habitude. Nous marchâmes dans la pièce vide quand soudain je ressentis une main se plaquer contre ma bouche. Je voulu crier "Léo !" mais évidement celà fut étouffé par la main si douce de l'étranger. Léo continua de marcher comme si de rien n'était. J'en eut les larmes aux yeux : habituellement, il faisait toujours attention à moi et ce soir il semblait fort différent. L'étranger me dit :

- Promet de ne pas hurler et je te libère. chuchota-t-il.
D'un signe de la main, j'acquiesa et il me libéra. Je pu enfin me libêrer afin de regarder mon agresseur.

Il était d'une beauté irréelle. Ses cheuveux blond cuivré contrastaient avec sa peau hâlée, ses yeux verts teintés d'or animal étaient magnifique. Je continua de l'observer jusqu'à ce que la voix de Léo m'interrompe dans ma tâche.

- Laisse-la tranquille ! lui cracha au visage Léo. Ce n'est pas encore ton tour d'entrer en scène !

J'écoutais, terrifiée, me demandant ce qui était en train de se passer. Je devait avoir des yeux chargés d'incompréhension car Léo me regardait avec une moue amusée.
L'étranger me regarda encore une fois, puis, en hésitant, pris la fuite.

- Viens, il ne faut pas rester ici ! me dit d'une voix doucereuse mon frère.
- D'accord, répondis-je encore sous le choc.

En me tirant par la main, nous partîmes de cette boîte qui m'était devenue familière au fil du temps. Le SAMU arriva, je ne puis le voir mais j'entendis le carillon des urgences, et j'imagine qu'il, en repartant, emporta le corps de la jeune fille avec lui.

Dés notre retour dans notre studio, je lui demanda des explications :

- Qui était ce garçon ? Pourquoi es-tu rester indifférent lorsque à cause de lui j'ai du lâcher ta main ? Pourquoi tant de mystère et si peu de réponses ?!?

De nouveau cette horripilante moue amusée.

- Patience ma chère sœur, la vérité te sera donnée en temps et en heure...
- Non ! Je veux savoir ce qui s'est passée maintenant !! m'écriais-je. Comment ça : "Ce n'est pas encore ton tour d'entrer en scène !" ?
- .... Bon je vais te dire qui était ce garçon mais tu dois me promettre de ne poser aucune question, est-ce clair ? m'interroga-t-il.
- Oui.. lui répondis-je en me calmant un peu.
- J'ai rencontré James quand je n'avait encore que 14 ans. À l'époque, père et mère étaient encore lucides et ne buvaient que très rarement. J'était dans la même classe que lui, en troisième. Il n'avait pas d'amis. Il restait toujours seul dans son coin et ne parlait que quand les professeurs lui posaient une question. Ils nous ignoré, nous, les élèves. Dans la cour de récréation, il parlait tout seul. Personne n'osait le toucher, car un an auparavant il aurait giflé une fille et cette fille est morte d'une cause inconnue. On aurait dit qu'il gardait un secret. Un jour, malencontreusement, je suis tombé dans les escaliers et je l'ai touché à la main. Je suis ressorti indemne de ma chute ; mais l'endroit où je l'avait touché, mon avant-bras, avait commencé à devenir violet. Ne voulant pas mourir, je le força à me parler : après un cours de français je lui bloqua le passage à la sortie et, le forçant à me regarder dans les yeux, lui demanda ce qui allait m'arriver :

Il me répondit : "Tu mourras, car je porte en moi une terrible malédiction."