*~Shimy~* Petit chaperon bleu
Date d'inscription : 14/05/2011 Age : 26 Localisation : Viens de tuer le loup. Rentre chez elle pour goûter Messages : 1255 Points : 1396
| Sujet: [Death][Tristesse/Violence] Broken Soul Sam 17 Nov - 21:30 | |
| Bonjour!
Broken Soul est un projet que je voulais depuis longtemps partager avec quelqu'un. Je préfère vous prévenir: Il abordera divers sujets sensibles tels que la mort, la discrimination, l'homophobie, le harcèlement scolaire, la pédophilie... Je ne les aborde pas pour mettre du piment dans l'histoire mais bien dans un but dénonciateur. Quoi qu'il en soit je le déconseille aux plus jeunes et sensibles d'entre vous. Les chapitres sont très longs, à peu près autant que ceux d'un roman classique; je les poste donc en plusieurs fois. Je précise également que j'ai écrit bien plus que ça, mais que je préfère ne pas tout poster d'un coup... Après tout c'est un petit projet que j'écris (Mal ) pour moi et qui a peu de chances de vous accrocher.Si je ne vous ai pas découragés, bonne lecture! xD~~~ Broken Soul Chapitre 1 : Lys- Partie 1 (Click):
Un petit garçon d'une dizaine d'années, emmitouflé dans de larges vêtements d'hiver, jouait sereinement près de sa maison. Ses cheveux d'un noir de jais contrastaient avec la blancheur de la neige et du givre recouvrant la montagne d'un voile de pureté. Une lumière jaune chaleureuse, provenant du feu de bois, émanait des fenêtres et de la fumée s'échappait de la cheminée, s'envolant vers le ciel bleu d'où tombaient, des rares nuages présents, de petits flocons étincelants. De là où il était, on pouvait sentir l'odeur de la dinde qui cuisait, et distinguer les lumières qui décoraient le sapin.
La voix d'une femme se fit entendre. « Le père Noël est passé », dit-elle ; « J'arrive », répondit le garçon en affichant un large sourire. Ses joues rosies contrastaient avec sa peau blanche, lui donnant un air tout à fait adorable de poupée de porcelaine.
Il se dirigea vers sa maison. Il huma le doux arôme du repas que sa douce mère lui avait préparé ; visualisait les cadeaux qu'il trouverait sous le sapin. Il fit fonctionner son imagination et imagina toute sorte de choses excentriques, fantastiques et magnifiques qu'il pourrait trouver en ouvrant les paquets ; une vague de chaleur et d'impatience lui emplit le ventre.
Il approcha du seuil de la porte. Il vit la table sur laquelle la dinde était posée, lui donnant l'eau à la bouche. Il vit les cadeaux. Il y en avait plein ; il afficha un large sourire.
« Je suis ren... »
Un craquement gigantesque retentit à ses oreilles.
Le petit garçon ne réalisa pas tout de suite ce qui venait de se passer. Il lui fallut quelques secondes pour émerger et inspecter l'état de sa maison.
Le feu s'était éteint d'un coup, plongeant la pièce dans une lugubre obscurité. Les carreaux des fenêtres s'étaient brisés, les rideaux blancs ondulaient au vent, les chaises s'étaient renversées et des tâches d'un étrange liquide rouge dégoulinaient sur les murs. On pouvait entendre des gouttes tomber, provenant sans aucun doute d'une fuite, ce malgré le vent qui hurlait à présent, semblant imiter la plainte d'un fantôme. Une odeur de sang emplit ses narines, lui provoquant un profond sentiment de dégoût.
Et tout cela s'était fait en une fraction de seconde.
Le garçon était bien trop abasourdi pour bouger. Ses lèvres charnues étaient entrouvertes, ses yeux en amande largement écarquillés ; il affichait une expression d'horreur face à la pièce devenue à présent plus sinistre qu'une sombre forêt lors d'une nuit orageuse d'hiver.
« Que... Quoi... ? »
Son horreur pris place à de l'inquiétude. Pas pour lui-même, mais pour sa mère. Qu'était-il advenu d'elle ? Il prit son courage à deux mains pour monter les marches de l’escalier, qui craquèrent sous ses pieds ; il l'appela d'une voix timide. Il se dirigea vers sa chambre, et il y distingua une forme humaine ; une vague d'espoir mêlé à un soulagement infini l'envahit.
« Maman ! »
Il s'arrêta net quand il réalisa que cette forme n'appartenait pas à sa mère, mais à un homme qui devait avoir dans la quarantaine. Il avait l'air particulièrement sympathique, bien qu'il ne fût pas spécialement beau ; il était grand et de corpulence normale, avait les cheveux bruns et fins et un visage bienveillant. Il tendit une main amicale vers le garçon, et dit simplement :
« Bonjour, mon garçon. Ta mère n'est pas encore rentrée. »
Il écarquilla les yeux.
« Allez, viens par ici. »
Un sentiment d'horreur insoutenable envahit le garçon. Il ne savait pas bien pourquoi ; cet homme avait l'air très gentil, et en temps normal lui eût inspiré confiance. Il ne trouva donc rien de plus à dire que « Non. »
« Allons, ne fais pas le difficile. Tu vas voir, tu vas apprécier. »
« NON ! » hurla-t-il alors qu'il prenait la fuite. Mais il se stoppa net quand il vit l'homme à nouveau devant lui.
« Allez, mon petit. Tu sais qu'il faut toujours obéir aux adultes. »
Il courut alors dans l'autre sens. Rien à faire ; l'homme était partout. Des larmes d'horreur se mirent à rouler sur ses joues. Il parvint à atteindre les escaliers d'où il était venu, et les dévala, pour arriver dans la cuisine. Là, il put voir une femme faire la cuisine.
Sa mère.
Dans un ultime espoir, il courut vers elle.
« Maman !! Maman !! Aide-moi... »
Il se stoppa net quand il senti une gifle retentissante lui frapper la joue, le faisant tomber à la renverse.
« Comment oses-tu... » lui dit sa mère, des traits haineux lui déformant le visage.
« Comment peux-tu faire une chose pareille ?! Tout est de ta faute ! Tu as gâché ma vie ! Ton connard de père me quitte, me forçant à élever seule un sale petit merdeux comme toi, qui ne m'a jamais témoigné la moindre reconnaissance. Et maintenant, tu m'empêches d'être heureuse ? Tu n'as qu'à te barrer de cette maison ! On sera bien mieux sans toi lui et moi ! Tu n'es qu'un accident, c'est clair ? UN PUTAIN D'ACCIDENT !! »
De nombreuses larmes inondaient les joues du petit garçon. Il serra les dents, affichant un regard d'incompréhension. Ses paupières se serrèrent.
Quand il ouvrit les yeux, il fut horrifié de voir l'homme, se tenant droit à la place où sa mère cuisinait il y a quelques secondes. Il affichait un regard plein de compassion.
« Elle a été méchante avec toi ? Ne t'en fais pas. Je te protégerai maintenant, tu verras. Cette sorcière ne te fera plus de mal. »
Le garçon, horrifié, recula en rampant sur le dos.
« Non... » dit-il.
« Allez, mon petit Loup. Tu verras, tu seras heureux avec moi. »
A mesure que Loup reculais, l'homme avançait de plus en plus.
« Non... ! »
Les traits de l'homme devinrent plus durs.
« Loup... Dit-il, je ne t'ai pas demandé ton avis. Viens ici. »
« Non !... »
« J'AI DIT VIENS !! »
« NOOOOOOOON !! »
Le garçon se recroquevilla sur lui même, enfouit sa tête dans ses genoux.
L'horreur qu'il ressentait déjà décupla, alors qu'un silence total se fit.
Lentement, il releva la tête. La terreur se lisait sur son visage livide.
Il regarda ses mains. Elles avaient grandi. Il se releva, et constata qu'il avait atteint la taille d'un jeune homme de seize ans.
Il se retourna, et ce qu'il vit lui fit pousser un hurlement de terreur.
L'homme était au sol, et lui lançait un regard mêlé de colère, de tristesse, d'incompréhension et de peur de la mort.
Une large tâche de sang s'élargissait, salissant sa chemise ; le rouge et le blanc donnaient un contraste étonnant. Le garçon en fut fasciné mais se reprit bien vite face à l'horreur de la scène.
« Pourquoi as-tu fais ça... ? C'est toi qui m'as tenté. C'était de ta seule faute. », parvint-il à glisser.
Les mains de Loup vinrent toutes seules se poser sur sa bouche.
« Ne t'ai-je pas fait du bien ? Ne t'ai-je pas aimé ? »
Il se retourna et courut. Loin. Il appela à l'aide. Mais quelque chose le stoppa net.
Sa mère gisait sur le sol, inerte.
Il courut vers elle. Cria son nom de toutes ses forces.
« Maman, maman !! »
Elle ne respirait plus, figée en une expression mortifiée.
Loup eut un mouvement de recul. Il tomba en arrière.
Il regarda ses mains.
Fut horrifié de constater le sang qui les tâchait.
Il hurla.
-
« DEBOUT !! »
Loup considéra la pièce où il se trouvait. La chambre de l'internat.
Il était dans son lit, en sueur. Il haletait.
… Quoique, ce n'était pas vraiment de la sueur, mais le contenu du verre d'eau que Dante, son compagnon de chambrée, venait de lui renverser au visage.
« Tu n'arrêtes pas de gueuler dans ton sommeil ! Plus personne ne dors dans un rayon de 3 kilomètres autour de toi! Tu te rends compte de ce que tu as osé faire ? Il est 3 h 54 du matin ! Toi, petite sauterelle minuscule insignifiante et dépourvue de toute trace d'intelligence, tu as réveillé le grand et vénéré Dante à 3 h 54 du matin !! Voilà qui t'apprendra, misérable roturier ! » Dit le blondinet, en affichant le sourire amusé de quand il pensais faire la blague du siècle, bien que ses horripilantes plaisanteries ne faisaient décidément rire que lui.
« Allons, Dante, ne fais pas l'enfant. Ce n'est pas de sa faute, tu le sais bien. » Ajouta Hisao, son deuxième colocataire, un asiatique assez maigre, mais tout de même mignon. Il affichait son éternel regard posé et réfléchi, ainsi qu'un petit sourire.
« Oui bah à force de rhumes, son corps va bien finir par faire le rapprochement entre cauchemars et eau gelée. » L'asiatique eut un petit rire. Loup se rectifia ; il y avait en vérité deux attardés mentaux pour trouver cela amusant.
Loup détourna la tête. Il glissa un simple « désolé » à l'intention de ses amis, avant de se rendormir.
-
Lys venait d'entrer dans la cour du centre de détention pour mineurs. L'endroit où elle passerait le reste de son enfance, heureusement déjà bien entamée, car elle avait désormais 16 ans.
Elle ne put détailler la cour de son établissement, son albinisme l'empêchant de la distinguer correctement. Elle passa une main dans ses cheveux blancs, puis pencha la tête sur le côté, étant dans cette position qu'elle voyait le mieux.
Son cœur fit alors un bond gigantesque dans sa poitrine.
Là, juste devant elle. Il était là. Elle eut reconnu entre mille sa chevelure d'un noir de jais qui contrastait avec sa peau blanche comme la neige, sa mâchoire carrée, son nez droit, ses yeux en amande, sa magnifique bouche en cœur dotée de lèvres charnues.
Il était en compagnie d'un joli petit blond et d'un asiatique ; elle fut presque jalouse des deux importuns. Elle voulut aller à sa rencontre, mais elle avait peur de se tromper, et ne savait pas comment l'aborder ; elle imaginait déjà la possible discussion :
« Loup, c'est toi ? »
« T'es qui ?»
« C'est moi, tu sais, Lissandrina ! On était ensembles au collège et tu as dû déménager pour une raison mystérieuse... Tu deviens quoi ? Tu te souviens de moi au moins ? »
« Quel nom pourri. »
Il lui semblait évident que dans un cas comme celui-ci, elle passerait immédiatement pour la dernière des débiles. De plus, ses 14 ans lui semblaient si loins maintenant... Peut-être Loup l'avait-il déjà oubliée.
Cela lui semblait d'une évidence sidérante; La jeune fille n'avait jamais compté pour personne. Le garçon avait été partie intégrante de sa vie, nul doute que s'il n'avait pas été là, elle serait morte à l'heure qu'il est. Mais comptait-elle autant pour lui ? Il y avait très peu de chances.
Elle écarquilla les yeux quand il lui sembla qu'il la regardait. Elle rougit instantanément, et ne sachant que faire d'autre, elle prit la fuite vers ce qui lui semblait être le hall d'entrée.
« Qu'est-ce que tu regardes comme ça ? » Dit Dante en affichant un sourire jovial.
« Rien. », répliqua Loup en fronçant les sourcils. La curiosité à toute épreuve du blond commençait sérieusement à lui pomper l'air. Le brun se contenta de lui envoyer un regard noir qui à glacer le sang du directeur, qui signifiait très clairement « Tente d'en savoir plus et je te bute dans d'atroces souffrances ». Seulement, Dante n'était pas le directeur. Tout en gardant son sempiternel sourire, il s'adressa alors à Hisao ;
« Il regardait quoi ? »
« Je crois que c'était une jeune fille. Elle avait une coloration étrange... Elle est jeune et pourtant se teint les cheveux en blanc. Enfin, elle est tout de même assez mignonne », décrit alors l'asiatique.
« Bordel de merde ! », jura Loup ; « Vous faites vraiment la paire tous les deux pour ce qui est de me faire chier ! »
« Ouuuh, Loup il est amoureuuux ! » Chantonna Dante, ne tenant pas compte des éclairs que lançaient à présent les yeux de son compagnon.
« Dante, je te jure que tu vas t'en prendre une. »
« Tu m'inviteras à ton mariage ? »
Hisao porta sa main à sa bouche et gloussa légèrement, attisant encore la colère du brun déjà bien développée.
« Dante... »
« EH TOUT LE MONDE !! LOUP VA BIENTÔT CÉLÉBRER SES FIANCAILLES !! »
Ce fut la goutte de trop. Le blond eut juste le temps de prendre la fuite avant que le poing envoyé dans sa direction ne l'atteigne. Au fil du temps, il avait appris à observer la conduite de Loup, et savait où se trouvait son point de rupture ; cela lui avait évité bon nombre de traumatismes crâniens. Les deux s'élancèrent dans une course poursuite mémorable, bousculant bon nombre de gens sur leur passage, s'attirant des regards assassins, Dante riant aux éclats, Loup hurlant de rage et traitant son ami de tous les noms possibles et imaginables.
Mynui se prenais pas la peine d'afficher un air présentable quand elle était en compagnie de sa comparse de chambre. Elle se contentait généralement d'être avachie nonchalamment sur son lit, jambes écartées, un livre entre les mains. Elle n'était pas maquillée, ses cheveux noirs étaient en bataille et elle portait un simple jogging ponctué d'une chemise ouverte, laissant honteusement son soutien-gorge à l'air. Elle ne se gênerait même pas de s'afficher totalement nue devant Louanne, tant cette dernière avait l'esprit ouvert et ne la jugeait jamais. Quoi qu'elle fasse. C'en était presque effarant.
Elle sursauta quand elle entendit le bruit que fait une serrure que l'on ouvre. Calmement, sachant parfaitement que cette horripilante porte riait au nez de toute personne essayant de l'ouvrir, elle se contenta de refermer les boutons de sa chemise avant que n'entre la personne en question. Trente bonnes secondes s'écoulèrent et Mynui en profita pour remettre de l'ordre dans sa tignasse. Elle vit Louanne qui semblait aussi perdue qu'elle, ne s'attendant pas à la visite d'une quelconque personne. De plus en plus détendue, elle s'amusa des bruits de clés qui se faisaient de plus en plus forts et rapides. Elle retint un petit rire moqueur et repris son livre.
« Tu vas l'ouvrir cette putain de porte oui ?! »
C'était la voix du pion assimilé au village des filles, A-C, initiales d'Alexandre Christopher. Les pensionnaires prenaient en général un malin plaisir à l’appeler Abruti Congénital. Mynui afficha un petit sourire quand elle y repensa.
« P-Pardon ! Je... Je... Les clefs... Ca ne veut pas s'ouvrir... »
« Raah, donne-moi ça ! Bon sang, je dois me taper une arriérée de plus... » Marmonna A-C dans sa barbe.
Clefs, bruits de serrure, coups de pieds et jurons résonnèrent encore pendant un moment avant que la porte ne se décide à s'ouvrir. Mynui détailla les deux personnes se trouvant devant la porte. Il y avait A-C, bien sûr. Son visage rougi en permanence par la colère, son torse maigre, ses joues creuses, ses cheveux bruns en bataille qu'il ne coiffait sans doute jamais, ses lunettes carrées. A première vue, il n'avait rien de très attrayant d'un point de vue physique, mais si on l'observai un moment, on discernai les traits de son visage qui étaient parfaitement dessinés. Mynui avait du mal à supporter que l'on gâche un diamant brut comme celui-ci en affichant un air aussi nonchalant.
Et puis il y avait une fille. Elle ne l'avait jamais vue avant, elle s'en souviendrait sinon. Une silhouette maigre, des seins inexistants, des cuisses proches de l'état de squelette et une petite taille. Elle devait lui arriver aux épaules. Malgré ce corps quelque peu disgracieux, elle était dotée d'un visage magnifique ; un petit nez fin et mutin, des lèvres pulpeuses, un visage très fin, de grands yeux en amande qui tiraient vers le haut. Et quels yeux ! D'un bleu de glace en son centre, dégradant progressivement vers le marine en s'approchant des bords de ses iris. Sans oublier ses magnifiques cheveux, épais, ondulés, encadrant son visage, bien qu'ils soient étrangement teints en blanc, sans doute produit d'une quelconque forme d'exubérance. Malgré tout, cela faisait ressortir sa peau très blanche, lui donnant un air... Hivernal. D'autant plus qu'elle portait une longue robe d'un blanc de neige.
« Eh, les moches. Vous avez une nouvelle camarade. Vous l’accueillez bien, clair ? »
« Mh. » Répondis simplement Mynui. Elle ne craignais pas le courroux de son surveillant, il avait pris l'habitude de ce genre de réponses évasives à présent. Louanne quand à elle, quitta le cheval qu'elle dessinait sur le bureau de la chambre pour se lever et lancer d'un ton forçant la confiance :
« Comptez sur nous monsieur. Moi c'est Louanne, et toi, comment tu t'appelles ? »
La gentillesse à toute épreuve de la brunette avait toujours effaré Mynui. Avec un caractère si serviable, si généreux, si souriant, comment avait-elle fait pour se retrouver dans un tel endroit ? Elle lui avait bien posé la question, laissant sa curiosité prendre le dessus, mais n'avait obtenu que des réponses évasives et dénuées de sens, telles que « C'est de la faute des chats » ou encore « Mon petit frère était mieux »... Ce côté mystérieux de la personnalité de sa comparse l'intriguait et la fascinait autant qu'il lui faisait peur.
« Lys... Enfin Lissandrina mais... Juste Lys... S'il vous plaît. » Bafouilla-t-elle. C'est embêtant, une timide. Avec le caractère peu bavard de Mynui, le courant passerait difficilement. Enfin, cela était sans compter Louanne.
« Bien sûr, c'est comme tu le sens Lys. Tiens, tu peux t'installer par ici. Il y a un placard qu'on n'utilisait que pour les chaussures, on va les déplacer pour que tu puisses ranger tes affaires... Ce lit là, c'est celui de Mynui. Mynui c'est elle. Et là c'est le mien, donc tu peux t'installer sur le troisième si cela ne te dérange pas. »
Lys fut étonnée par ses nouvelles comparses. Dans un tel endroit, elle s'attendait plutôt à rencontrer des délinquantes, un endroit peu accueillant, où régnerait la loi du plus fort. Et là, elle tombait sur un grand bâtiment chaleureux, un village de bungalows où logeaient les élèves par groupe de trois et une gentille brunette souriante... Elle se rappela alors le principe de l’expérience :
« Observer si les mineurs atteints de graves troubles du comportement parviendraient mieux à se réinsérer dans la société à travers un milieu plus libéral qu'un centre de détention classique. »
C'était cela, un milieu plus libéral ? Un cadre idyllique qui eut fait rêver plus d'un adolescent normal ? Lys sourit à cette pensée.
« En tous cas, je suis vraiment ravie de te rencontrer ! Renchérit la brune ; j’espère que tu t'amuseras bien avec Mynui et moi ! Je suis sûre qu'on va devenir d'excellentes amies ! Ne t'en fais, pas, Mynui ne parle pas beaucoup, mais ce n'est pas parce qu'elle ne t'apprécie pas. Elle est comme ça, c'est tout, et c'est comme ça qu'on l'aime ! » Lys afficha un sourire, bien que forcé. Elle ne se sentait pas très à l'aise malgré la gentillesse évidente de la brune. Elle se sentit stupide et paranoïaque.
« Au fait Lys, tu nous raconte comment tu es arrivée ici? Si tu ne voulais pas en parler, je comprendrai. Moi-même, tu sais... » Lissandrina déglutit.
Dernière édition par *~Shimy~* le Ven 26 Avr - 14:33, édité 1 fois | |
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